Le courage d'une femme d'exception
Par Jean-Claude Leclerc, blogue «Muffin et Café»
Le monde est p’tit, comme on dit. Dans le cadre de mes rencontres hebdomadaires à la Résidence Seigneur-Lepage, quelle ne fut pas ma surprise de rencontrer une «ex-collègue» en hémodialyse, Mme Émilie Ross, que j’ai connue avant de subir ma greffe rénale en juillet 2019. Une femme admirable et courageuse qui poursuit toujours ses traitements au CHRR à raison de trois fois/semaine, ce qui lui permet, à 88 ans, de voir tous les matins le soleil se pointer dans la fenêtre de sa chambre. Et ce, malgré les embûches rencontrées sur son chemin.
Mme Ross vit à la Résidence Seigneur-Lepage depuis novembre dernier. Originaire de Saint-Gabriel, la famille déménagea par la suite à Price où Émilie poursuivit ses études, à l’époque à l’Institut Croft, pour un cours d’une durée de 3 ans, avant d’entrer sur le marché du travail.
«Mon père travaillait pour les Price Brothers et je m’étais présentée pour un premier emploi en précisant que je n’étais pas disponible avant l’automne suivant. Finalement, on m’appelait le lendemain pour me dire de commencer immédiatement. Mon premier emploi, c’était au garage Beaudet, où j’ai travaillé durant 5 ans». Un prétendant, Jean-Guy Rioux, qui travaillait dans un autre établissement, le garage Ross, celui-là même qui allait éventuellement la prendre pour épouse, lui fixa un premier rendez-vous. «Ce fut au théâtre, dit-elle, en souriant. Finalement, nous nous sommes mariés le 14 juin 1958. Ce sera notre 65e anniversaire de mariage en juin prochain, si la vie nous le permet.»
Pour bien vous situer, Jean-Guy Rioux, l’époux de Mme Émilie, est thanatologue de profession et l’entreprise possède toujours aujourd’hui des salons funéraires dans la région du Bas-Saint-Laurent, notamment à Trois-Pistoles, Saint-Fabien, l’Isle-Verte, Lac-des-Aigles, Saint-Cyprien et Saint-Clément.
«Évidemment, je me suis toujours impliquée au sein de l’entreprise en répondant d’abord aux appels puisque nous avions aussi un service d’ambulance. Le téléphone sonnait à toute heure du jour et de la nuit, évidemment. Au Salon, j’agissais comme hôtesse. Bref, je me devais d’accomplir toutes les tâches dans l’entreprise.»
La vie a fait en sorte qu’ils n’ont pas pu avoir d’enfant, à leur plus grand regret, mais grâce à l’intervention de religieuses de Rimouski, le couple a pu en adopter deux : Nelson, qui a aujourd’hui 62 ans, et Nancy, 59 ans. Le fils assume la relève dans l’entreprise depuis plusieurs années déjà.
L’arrivée de Mme Émilie à la Résidence Seigneur-Lepage s’est déroulée dans des circonstances qui auraient pu être tragiques, comme si elle n’en avait pas assez avec ses obligations liées à ses traitements de dialyse.
«Jean-Guy a été admis à l’hôpital de Rivière-du-Loup de toute urgence, les médecins, à ce moment-là, n’en sachant pas trop sur sa condition, ajoute-t-elle. Comme nous demeurions toujours à notre résidence de Trois-Pistoles, ça me prenait quelqu’un pour me descendre à Rimouski pour recevoir mes traitements. Lorsque j’étais plus autonome, je conduisais moi-même. Jean-Guy était ensuite en mesure de le faire. Mais après son accident cérébral, mes enfants et moi avons pris la décision de me relocaliser en résidence et je demeure à Seigneur-Lepage depuis novembre.»
N’étant pas au bout de ses malheurs, elle glissa malheureusement sur la glace en descendant d’une voiture, se fracturant trois côtes. «Ce ne fut pas facile mais aujourd’hui, ça va mieux. Jean-Guy a été transféré dans une résidence de Trois-Pistoles où son état requiert des soins et quant à moi, par le biais d’un service offert par la Résidence Seigneur-Lepage, je peux me rendre régulièrement à l’hôpital pour recevoir mes traitements.»
Malgré les heures d’angoisse qu’elle a vécues, elle garde le moral, demeure en contact avec les enfants qui lui transmettent des nouvelles de son partenaire de vie, Jean-Guy. «On mange bien ici, à la Résidence Seigneur-Lepage, on s’occupe de nous et je suis très bien ici. C’est certain que nous aimerions vivre ensemble mais on va suivre l’évolution de la santé de Jean-Guy, en espérant pour le mieux.»
Ce que je vous souhaite de tout cœur, c’est que vous puissiez être à nouveau réunis le 14 juin prochain pour souligner vos 65 années de vie à deux.
«Mon père travaillait pour les Price Brothers et je m’étais présentée pour un premier emploi en précisant que je n’étais pas disponible avant l’automne suivant. Finalement, on m’appelait le lendemain pour me dire de commencer immédiatement. Mon premier emploi, c’était au garage Beaudet, où j’ai travaillé durant 5 ans». Un prétendant, Jean-Guy Rioux, qui travaillait dans un autre établissement, le garage Ross, celui-là même qui allait éventuellement la prendre pour épouse, lui fixa un premier rendez-vous. «Ce fut au théâtre, dit-elle, en souriant. Finalement, nous nous sommes mariés le 14 juin 1958. Ce sera notre 65e anniversaire de mariage en juin prochain, si la vie nous le permet.»
Pour bien vous situer, Jean-Guy Rioux, l’époux de Mme Émilie, est thanatologue de profession et l’entreprise possède toujours aujourd’hui des salons funéraires dans la région du Bas-Saint-Laurent, notamment à Trois-Pistoles, Saint-Fabien, l’Isle-Verte, Lac-des-Aigles, Saint-Cyprien et Saint-Clément.
«Évidemment, je me suis toujours impliquée au sein de l’entreprise en répondant d’abord aux appels puisque nous avions aussi un service d’ambulance. Le téléphone sonnait à toute heure du jour et de la nuit, évidemment. Au Salon, j’agissais comme hôtesse. Bref, je me devais d’accomplir toutes les tâches dans l’entreprise.»
La vie a fait en sorte qu’ils n’ont pas pu avoir d’enfant, à leur plus grand regret, mais grâce à l’intervention de religieuses de Rimouski, le couple a pu en adopter deux : Nelson, qui a aujourd’hui 62 ans, et Nancy, 59 ans. Le fils assume la relève dans l’entreprise depuis plusieurs années déjà.
L’arrivée de Mme Émilie à la Résidence Seigneur-Lepage s’est déroulée dans des circonstances qui auraient pu être tragiques, comme si elle n’en avait pas assez avec ses obligations liées à ses traitements de dialyse.
«Jean-Guy a été admis à l’hôpital de Rivière-du-Loup de toute urgence, les médecins, à ce moment-là, n’en sachant pas trop sur sa condition, ajoute-t-elle. Comme nous demeurions toujours à notre résidence de Trois-Pistoles, ça me prenait quelqu’un pour me descendre à Rimouski pour recevoir mes traitements. Lorsque j’étais plus autonome, je conduisais moi-même. Jean-Guy était ensuite en mesure de le faire. Mais après son accident cérébral, mes enfants et moi avons pris la décision de me relocaliser en résidence et je demeure à Seigneur-Lepage depuis novembre.»
N’étant pas au bout de ses malheurs, elle glissa malheureusement sur la glace en descendant d’une voiture, se fracturant trois côtes. «Ce ne fut pas facile mais aujourd’hui, ça va mieux. Jean-Guy a été transféré dans une résidence de Trois-Pistoles où son état requiert des soins et quant à moi, par le biais d’un service offert par la Résidence Seigneur-Lepage, je peux me rendre régulièrement à l’hôpital pour recevoir mes traitements.»
Malgré les heures d’angoisse qu’elle a vécues, elle garde le moral, demeure en contact avec les enfants qui lui transmettent des nouvelles de son partenaire de vie, Jean-Guy. «On mange bien ici, à la Résidence Seigneur-Lepage, on s’occupe de nous et je suis très bien ici. C’est certain que nous aimerions vivre ensemble mais on va suivre l’évolution de la santé de Jean-Guy, en espérant pour le mieux.»
Ce que je vous souhaite de tout cœur, c’est que vous puissiez être à nouveau réunis le 14 juin prochain pour souligner vos 65 années de vie à deux.